Pour conclure, il semblerait que s’appeler Kevin peut être un handicap dans sa réussite profession-
nelle. Effectivement les faits démontrent que certains prénoms sont parfois victimes de discriminations.
Elles peuvent s’expliquer différemment : au niveau scolaire, le handicap est inconscient. Suivant sa classe
sociale d’appartenance l’individu serait plus ou moins bien armé pour réussir, ceci expliquerait la différence
dans les choix d’orientation. Le prénom reflète parfois ce phénomène, ce sont les prénoms « marqués ». En
effet grâce à notre étude au lycée, la surreprésentation des catégories sociales dites inférieures dans les fi-
lières professionnelles est démontrée. Ici c’est donc l’origine sociale qui influence la réussite. En revanche,
le lien entre le prénom et la réussite au bac ou le choix d’une filière n’est pas avéré. Tandis qu’au niveau de
l’embauche, la discrimination se fait par le biais d’une tiers personne. Le prénom étant parfois stéréotypé,
cette dernière peut juger l’individu. La discrimination et le handicap s’expliquent alors par l’incompatibilité
de cette histoire avec les codes de la société. Dans tous les cas le prénom reflète l’histoire de l’individu ;
ses origines ou sa classe sociale par exemple. Le prénom peut devenir un facteur d’exclusion, la réussite
professionnelle est donc parfois compliquée. Pour s’émanciper de cette difficulté, deux types d’individus se
distinguent, ceux qui vont chercher à s’adapter à cette société qui les refuse et ceux qui vont préférer obli-
ger la société à s’adapter à leur handicap. Finalement le prénom dépend d'hier, est significatif aujourd'hui
et aura des conséquence demain. Il est le reflet de l’histoire d’un individu et ne peut être un handicap que
lors d’une interaction avec une tiers personne.
Pour autant certaines limites sont à souligner. Le prénom sera différemment interprété selon le lieu et
l'époque. En 1910 Lucien était plutôt fils de paysan, tandis qu'en 2017 il sera certainement fils de cadre.
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